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WYTHE (GEORGES), chancelier-d'état américain, né eu 1726, dans la Virginie. Livré à la dissipation, il t encore à vingt un ans que l'instruction ordinaire d'un enfant en bas âge; il n'avait encore à vingt-un ans que l'instruction ordinaire d'enfant en bas âge; il n'avait suivi ni les exemples ni les conseils de son père, fermier très estimé pour la régularité de ses mœurs. Wythe perdit suceessivemeunt à cette époque son père et sa mère, et n'en fit pas des réflexions plus sérieuses: rien n'annonçait qu'il dût devenir un homme distingué. Un jour enfin, se sentant capable de remplir quelque rôle moins vulgaire, il réforma tout a coup sa conduite, et se montra jaloux d'en faire oublier les premiers écarts. Il n'avait pas moins de trente ans: il mit tant d'ardeur dans ses tardives études, que, sans prendre les leçons d'aucun maître, il eut en peu de temps une parfaite connaissance du latin, du grec, et des lois anglaises, qui alors régissaient entièrement le pays. Encouragé par ses premiers succés, il se mit à étudier les sciences, particulièrement la physique, et il devint un habile mathématicien. Peu d'avocats obtinnent plus de réputation, comme orateurs ou jurisconsultes. Lorsque ces colonies se séparèrent de la Grande-Bretagne, Wythe, qui était lie aveс un de ses élèves, le célèbre Jefferson, améliora conjointement avec lui l'organisation du corps de volontaires auquel ib appartenaient, el le soumit ù une discipline exacte. Elu député à l'assemblée de la Virginie, il y rendit à la tribune des services qui le portèrent, en 1775, au congrès où il devint un des plus fermes soutiens de l'indépendance nationale. Après avoir été du nombre de ceux qui en signèrent la déclaration solennelle, il accepta le poste d'un des trois juges de la haute cour de chancellerie, puis celui de chancellier de l'état de Virginie. Il exerça ce dernier emploi pendant vingt années, c'est-à-dire jusqu'à sa mort; il y fit aimer son patriotisme et admirer son désintéressement. Ses honoraires étaient très modiques; néanmoins il abandonna généreusement à sou neveu la moitié du domaine qu'il possédait à Elisabeth-City. En 1788, il était membre de la convention de Virginie pour l'organisation définitive des Etats-Unis. Mais ensuite l'activité des affaires ne convenant plus à son âge, ou à sa sauté, il se renferma longtemps dans ses fonctions de chancelier. Cependant le zèle du bien public le tira de cette sorte de retraite, en 1798, et le fit paraître au congrès où il parla contre la loi sur les séditions, et contre une levée de troupes. Il combattit aussi la ré-élection de John Adams, et contribua ainsi à faire nommer sou ami Jefferson, selon le vœu des adversaires du parti fédéraliste. La mort de Wythe, arrivée en 1806, fut suivie d'une enquête juridique, parce qu'on avait cru faussement remarquer des symptômes de poison. Il avait joui d'une réputation intacte depuis son ancienne résolution de reconquérir l'estime publique. Juge intègre et impartial, profond jurisconsulte, et laborieux défenseur des intérêts de la patrie, il a laissé dans ces pays nouveaux une mémoire chère à tous les vrais citoyens; mais malheureusement cette indifférence pour les richesses qui le caractérisait, y paraît déjà un mérite d'un autre tempe, ou même une simplicite surannée.
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&nbsp;&nbsp;&nbsp;WYTHE (GEORGES), chancelier-d'état américain, né eu 1726, dans la Virginie. Livré à la dissipation, il t encore à vingt un ans que l'instruction ordinaire d'un enfant en bas âge; il n'avait encore à vingt-un ans que l'instruction ordinaire d'enfant en bas âge; il n'avait suivi ni les exemples ni les conseils de son père, fermier très estimé pour la régularité de ses mœurs. Wythe perdit suceessivemeunt à cette époque son père et sa mère, et n'en fit pas des réflexions plus sérieuses: rien n'annonçait qu'il dût devenir un homme distingué. Un jour enfin, se sentant capable de remplir quelque rôle moins vulgaire, il réforma tout a coup sa conduite, et se montra jaloux d'en faire oublier les premiers écarts. Il n'avait pas moins de trente ans: il mit tant d'ardeur dans ses tardives études, que, sans prendre les leçons d'aucun maître, il eut en peu de temps une parfaite connaissance du latin, du grec, et des lois anglaises, qui alors régissaient entièrement le pays. Encouragé par ses premiers succés, il se mit à étudier les sciences, particulièrement la physique, et il devint un habile mathématicien. Peu d'avocats obtinnent plus de réputation, comme orateurs ou jurisconsultes. Lorsque ces colonies se séparèrent de la Grande-Bretagne, Wythe, qui était lie aveс un de ses élèves, le célèbre Jefferson, améliora conjointement avec lui l'organisation du corps de volontaires auquel ils appartenaient, el le soumit ù une discipline exacte. Elu député à l'assemblée de la Virginie, il y rendit à la tribune des services qui le portèrent, en 1775, au congrès où il devint un des plus fermes soutiens de l'indépendance nationale. Après avoir été du nombre de ceux qui en signèrent la déclaration solennelle, il accepta le poste d'un des trois juges de la haute cour de chancellerie, puis celui de chancellier de l'état de Virginie. Il exerça ce dernier emploi pendant vingt années, c'est-à-dire jusqu'à sa mort; il y fit aimer son patriotisme et admirer son désintéressement. Ses honoraires étaient très modiques; néanmoins il abandonna généreusement à sou neveu la moitié du domaine qu'il possédait à Elisabeth-City. En 1788, il était membre de la convention de Virginie pour l'organisation définitive des Etats-Unis. Mais ensuite l'activité des affaires ne convenant plus à son âge, ou à sa sauté, il se renferma longtemps dans ses fonctions de chancelier. Cependant le zèle du bien public le tira de cette sorte de retraite, en 1798, et le fit paraître au congrès où il parla contre la loi sur les séditions, et contre une levée de troupes. Il combattit aussi la ré-élection de John Adams, et contribua ainsi à faire nommer sou ami Jefferson, selon le vœu des adversaires du parti fédéraliste. La mort de Wythe, arrivée en 1806, fut suivie d'une enquête juridique, parce qu'on avait cru faussement remarquer des symptômes de poison. Il avait joui d'une réputation intacte depuis son ancienne résolution de reconquérir l'estime publique. Juge intègre et impartial, profond jurisconsulte, et laborieux défenseur des intérêts de la patrie, il a laissé dans ces pays nouveaux une mémoire chère à tous les vrais citoyens; mais malheureusement cette indifférence pour les richesses qui le caractérisait, y paraît déjà un mérite d'un autre tempe, ou même une simplicite surannée.
 
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==See also==
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Revision as of 14:35, 15 March 2016

"Wythe," Biographie Universelle et Portative des Contemporains (Paris: Bureau De La Biographie, 1826), 1611.[1]

Article text, Vol. 2, Pt. 2, 1826

Page 1611

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   WYTHE (GEORGES), chancelier-d'état américain, né eu 1726, dans la Virginie. Livré à la dissipation, il t encore à vingt un ans que l'instruction ordinaire d'un enfant en bas âge; il n'avait encore à vingt-un ans que l'instruction ordinaire d'enfant en bas âge; il n'avait suivi ni les exemples ni les conseils de son père, fermier très estimé pour la régularité de ses mœurs. Wythe perdit suceessivemeunt à cette époque son père et sa mère, et n'en fit pas des réflexions plus sérieuses: rien n'annonçait qu'il dût devenir un homme distingué. Un jour enfin, se sentant capable de remplir quelque rôle moins vulgaire, il réforma tout a coup sa conduite, et se montra jaloux d'en faire oublier les premiers écarts. Il n'avait pas moins de trente ans: il mit tant d'ardeur dans ses tardives études, que, sans prendre les leçons d'aucun maître, il eut en peu de temps une parfaite connaissance du latin, du grec, et des lois anglaises, qui alors régissaient entièrement le pays. Encouragé par ses premiers succés, il se mit à étudier les sciences, particulièrement la physique, et il devint un habile mathématicien. Peu d'avocats obtinnent plus de réputation, comme orateurs ou jurisconsultes. Lorsque ces colonies se séparèrent de la Grande-Bretagne, Wythe, qui était lie aveс un de ses élèves, le célèbre Jefferson, améliora conjointement avec lui l'organisation du corps de volontaires auquel ils appartenaient, el le soumit ù une discipline exacte. Elu député à l'assemblée de la Virginie, il y rendit à la tribune des services qui le portèrent, en 1775, au congrès où il devint un des plus fermes soutiens de l'indépendance nationale. Après avoir été du nombre de ceux qui en signèrent la déclaration solennelle, il accepta le poste d'un des trois juges de la haute cour de chancellerie, puis celui de chancellier de l'état de Virginie. Il exerça ce dernier emploi pendant vingt années, c'est-à-dire jusqu'à sa mort; il y fit aimer son patriotisme et admirer son désintéressement. Ses honoraires étaient très modiques; néanmoins il abandonna généreusement à sou neveu la moitié du domaine qu'il possédait à Elisabeth-City. En 1788, il était membre de la convention de Virginie pour l'organisation définitive des Etats-Unis. Mais ensuite l'activité des affaires ne convenant plus à son âge, ou à sa sauté, il se renferma longtemps dans ses fonctions de chancelier. Cependant le zèle du bien public le tira de cette sorte de retraite, en 1798, et le fit paraître au congrès où il parla contre la loi sur les séditions, et contre une levée de troupes. Il combattit aussi la ré-élection de John Adams, et contribua ainsi à faire nommer sou ami Jefferson, selon le vœu des adversaires du parti fédéraliste. La mort de Wythe, arrivée en 1806, fut suivie d'une enquête juridique, parce qu'on avait cru faussement remarquer des symptômes de poison. Il avait joui d'une réputation intacte depuis son ancienne résolution de reconquérir l'estime publique. Juge intègre et impartial, profond jurisconsulte, et laborieux défenseur des intérêts de la patrie, il a laissé dans ces pays nouveaux une mémoire chère à tous les vrais citoyens; mais malheureusement cette indifférence pour les richesses qui le caractérisait, y paraît déjà un mérite d'un autre tempe, ou même une simplicite surannée.

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References

  1. "Wythe," Biographie Universelle et Portative des Contemporains (Paris: Bureau De La Biographie, 1826), 1611.

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